Et voilà. En l’espace de quelques mois, l’intelligence artificielle a envahi nos vies, bouleversé nos façons de s’informer… et de travailler. Tous les secteurs sont concernés, partout l’on s’interroge sur nos modes de travail et sur la valeur ajoutée de l’humain dans des métiers que l’on croyait « inautomatisables ». Alors, dans cet environnement en pleine mutation, les attaché(e)s de presse doivent-ils craindre de voir leur rôle remplacé par des machines ? Ou bien, au contraire, cette révolution technologique ne met-elle pas en lumière, plus que jamais, la valeur irremplaçable de l’intelligence humaine dans notre métier — celle qui écoute, comprend, s’adapte et crée du lien ? »
Les enjeux du métier d’attaché de presse
L’IA n’est pas la première innovation technologique à bousculer le métier des RP. Téléphone, Fax, mails, puis réseaux sociaux : à chaque fois les attaché(e)s de presse se sont adaptés. Car si les outils changent, les enjeux fondamentaux restent : comprendre ses interlocuteurs et leurs besoins, capter leur attention, créer des relations de confiance. Le métier d’attaché(e) de presse est, avant tout, un métier relationnel.
C’est sans doute là que l’IA montre ses limites. Oui, elle peut rédiger un communiqué (correct mais sans âme), générer une stratégie RP (souvent lisse et impersonnelle), ou générer une veille (bien souvent non exhaustive). Mais elle ne sait pas créer du lien. Elle ne sait pas capter l’essence d’un projet, sentir ce qui fera mouche chez tel ou tel journaliste, ou s’adapter avec subtilité à une ligne éditoriale.
Dans un contexte où les journalistes sont sursollicités, envoyer un contenu générique et mal ciblé, c’est risquer d’être ignoré. L’angle compte. La pertinence compte. Et tout cela repose sur une intelligence… humaine. Car la solidité des liens entre un journaliste et un(e) attaché(e) de presse repose avant tout sur la fiabilité des informations partagées, la qualité du dialogue et cette personnalisation de l’approche.
Comment l’intégrer dans les pratiques ?
Chaque client est unique, chaque campagne doit l’être aussi. Créativité, intuition, audace, sens de l’actualité… Ce sont là les compétences qui font la différence – et que l’IA, pour l’instant, ne possède pas.
Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas sa place. Chez Chronique, nous ne nous sentons pas menacés par l’IA. Mais nous savons qu’il est indispensable de maîtriser ces outils pour rester pertinents et alignés avec notre époque. Utilisée intelligemment, l’IA nous aide à gagner du temps sur les tâches répétitives – veille, analyse, relecture, synthèse – et à nous concentrer sur ce qui fait le cœur de notre métier : le conseil, la stratégie, le lien humain.
L’avenir des relations presse se fera donc avec l’IA, c’est une certitude. Mais il se construira surtout grâce à des professionnel(le)s capables d’en faire un levier – sans jamais perdre de vue leur rôle irremplaçable : créer et nourrir le lien.